L'association EGC a rassemblé sur 15 ans 1782 chercheurs qui ont présenté 1212 articles.
Ces visuels représentent les thèmes abordés durant le congrès, de 2001 à 2015. Ils ont été créés avec Iramuteq en analysant les titres des articles présentés lors des congrès.
Le tableau ci-dessous présente les 20 conférences les plus fréquentées par les auteurs d'EGC.
Le tableau ci-dessous présente les 20 journaux les plus plébiscités par les auteurs d'EGC.
La question de la place des femmes est aujourd'hui transversale dans la société, et celle-ci n'échappe pas au domaine de la recherche, notamment au travers des questionnements sur l'égalité professionnelle. Ainsi au travers de ce regard scientométrique et compte-tenu d'un contexte en informatique où l'on constate, qu'en France, les études en informatique sont de plus en plus délaissées par les femmes (constats partagés lors du Congrès Femmes et Informatique de 2015), voici une synthèse descriptive qui nous a paru intéressant de construire.
Concernant la participation au comité de programme et la contribution au travers des articles, nous souhaitons mettre en perspective les chiffres d'EGC avec des statistiques plus globales correspondant aux résultats fournis par le ministère en 2012, en fonction des statuts et des sections CNU, positionnant ainsi les résultats en perspective du « vivier » d'enseignants-chercheurs, même si les statuts de chercheurs (CR et DR) ne sont pas considérés dans ces chiffres du ministère.
1. Présidence et comité de programme Concernant la présidence du CP
Deux femmes ont accédé à ce rôle sur l'ensemble des éditions et ce, de façon récente (2014, 2015). En étude sur le genre, un des indicateurs quantitatifs utilisés est le rapport de masculinité. Il est exprimé en nombre d'hommes pour 100 femmes. À la naissance, le rapport de masculinité est dans la plupart des pays de 105 garçons pour 100 filles.
Figure 1 : en 2001, le CP est composé d'un taux d'environ 550 hommes pour 100 femmes.
En calculant ce rapport sur les membres du CP, après un démarrage de la conférence avec un CP très masculin (7 femmes pour 28 hommes, soit un rapport de masculinité de 536 %), le CP s'est ensuite féminisé pour atteindre des rapports de 250 % à 280 % selon les années, ce qui correspond à des taux de 70 % à 75 % d'hommes. Nous constatons néanmoins une tendance à la hausse de ce rapport de masculinité depuis 2003, ce qui indique une nécessaire vigilance dans la constitution des comités de programme sur ce point.
2. Contributions des femmes à EGC
Figure 2 : en nombre absolu, en 2001, parmi les auteurs ayant contribué à EGC,
on trouve
environ 25 femmes sur un total d'un peu plus de 100 auteurs.
Tableau 1 : nombre et répartition des auteurs en valeur absolue, par sexe, selon l'année
En 2001, on comptait 103 contributeurs aux papiers d'EGC, parmi lesquels 25 étaient des femmes et 78 des hommes, soit 24 % de femmes et 76 % d'hommes, et ce pour écrire 43 papiers, soit en moyenne 2,4 auteurs par papier dont 0,58 femmes.
Le nombre d'auteurs femmes contribuant à EGC selon les années a oscillé entre 25 et 90 en chiffre absolu. En moyenne sur l'ensemble de ces années, le nombre d'auteurs par papier est de 2,8, le nombre de femmes auteurs par papier est de 0,75, soit 26 %.
Figure 3 : au prorata du nombre d'auteurs, en 2015, 30 % des auteurs ayant contribué à EGC, sont des femmes, et 70 % sont des hommes.
Concernant les contributions scientifiques, au prorata du nombre d'auteurs dans les articles (à savoir, par exemple 1 auteur pour un papier ayant 4 auteurs compte pour un quart), globalement entre 2001 et 2015, il y a un rapport de 26 % de femmes pour 74 % d'hommes, avec une oscillation entre 21 % en minimum en 2011 et 30 % à plusieurs reprises dont 2012. Ainsi, ce résultat montre que globalement, la communauté des auteurs d'EGC, bien qu'elle reste très masculine, se situe dans les chiffres énoncés dans un rapport du ministère en 2012 sur les enseignants-chercheurs, voire légèrement un peu plus féminine que la globalité. En effet, en 2012, on dénombrait, pour les sections 27 et 26 respectivement, environ 80 % à 85 % d'hommes PR, et 75 % à 80 % d'hommes pour les MCF.
Remarque générale
Notons que cette synthèse a nécessité un important travail de recueil de données sur le sexe des auteurs et membres du CP, travail manuel utilisant les pages Web des auteurs quand elles existaient, des dictionnaires de prénoms, etc. Ceci a trait au questionnement dans d'autres disciplines de comment s'affiche le sexe sur le Web (exemple d'un site référençant les professionnels et utilisant des photos types lorsque celle-ci n'est pas fournie par la personne elle-même avec un col en V pour les femmes et une cravate pour les hommes, sans que le sexe soit clairement énoncé dans le profil). Bien qu'il puisse y avoir un léger biais dans l'attribution du sexe, une méthode automatique n'aurait pu fournir les données avec autant de précision, là où nous avions justement besoin d'établir un bilan chiffré au plus juste de la réalité. Ceci rend difficile le fait de mener des études sexuées à plus grande échelle sur ce type de données sans disposer de données externes fiables.
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Guillaume Cabanac,
Gilles Hubert,
Hong Diep Tran,
Cécile Favre,
Cyril Labbé
Clara Belair 2015